apartment-743376__340Record battu ! Avec 26 300 ventes de logements actées entre janvier et novembre 2018, le marché immobilier rhodanien a atteint un nouveau sommet l’an dernier. Une progression (+3,1%) certes plus faible que celle enregistrée entre 2016 et 2017 (+10,4%), mais qui traduit la poursuite d’une dynamique amorcée il y a trois ans. Depuis 2015, le nombre de transactions a en effet bondit de 35% dans le Rhône, qui reste -et de loin- le département le plus actif de la région dans le domaine de l’immobilier.

Présenté récemment par Alexandre Schmidt, le président de la FNAIM du Rhône, Anne de Planchard, vice-présidente de la Chambre en charge de la transaction, Patrice Garde, vice-président délégué à l’Administration de biens et Damien Chollet, responsable de « La Centrale de financement », le bilan annuel du secteur immobilier départemental traduit également une nouvelle tension sur les prix. Sur le marché de l’existant, on a assisté au cours de l’année écoulée à une nouvelle progression du niveau des transactions, tant pour les logements collectifs que pour les maisons individuelles. Désormais, la moyenne départementale du prix de vente des appartements s’établit à 3 223 euros / m2 (+5,1 %.) A Lyon, cette évolution est encore plus sensible, puisque sous l’effet d’une demande particulièrement soutenue, les prix atteignent 4 003 euros / m2 (+7,4%). En ce qui concerne les maisons, le prix de vente moyen grimpe à 305 000, en progression de 1,9 % par rapport à 2017.

Pour 2019, la FNAIM Rhône prévoit une année plus tendue. Alors que l’offre immobilière s’érode dans l’ancien et que le marché du neuf donne des signes d’essoufflement, les stocks de logements devraient diminuer au cours des prochains mois. Par ailleurs, la Chambre syndicale observe que le pouvoir d’achat immobilier des acquéreurs a encore diminué en 2018. A Lyon, ces derniers ont perdu en moyenne 3,6 m2 pour un budget d’acquisition identique à celui de 2017. A noter toutefois que le pouvoir d’achat des ménages rhodaniens reste supérieur à celui dont ils disposaient en 2010. Néanmoins, pour les professionnels de la FNAIM, une inflexion du marché est prévisible. Leurs regards restent braqués sur trois indicateurs : l’évolution des taux d’intérêt et du niveau des crédits, l’indice de la confiance des ménages – fragilisé en 2018- et la courbe de l’emploi. Ils surveillent également de près l’impact que pourrait avoir sur le marché de l’ancien, le PLU-H du Grand Lyon adopté en juin 2018. Un document d’urbanisme qui, selon Alexandre Schmidt, « bloque les opérations et obère les disponibilités sur les années 2019/2020 ». « Nous craignons un report de certains clients sur le marché de l’existant, ce qui pourrait favoriser une nouvelle augmentation des prix. N’oublions pas qu’en dix ans, la Métropole de Lyon a absorbé, en population, l’équivalent de la ville de Valence (62 000 habitants). Le nouveau PLU’H a pour objectif d’accueillir 78 000 nouveaux habitants d’ici 9 ans, soit l’équivalent de la ville de Villeurbanne», précise le président de la FNAIM du Rhône.