IMG_3291« Même si plusieurs membres de ma famille exercent la profession de carreleur, je suis arrivé dans ce métier un peu par hasard. Non seulement je ne regrette pas ce choix de carrière, mais je suis aujourd’hui convaincu qu’il s’agit de la spécialité la plus intéressante de l’acte de bâtir ».

Si Olivier Roy parle avec tant passion de l’activité qu’il exerce depuis plus de 20 ans, c’est sans doute parce qu’elle conjugue harmonieusement travail physique, démarche intellectuelle et approche artistique. « Les bras, la tête et la sensibilité fonctionnent au diapason sur un chantier. J’aime mon métier, car il y a à chaque instant des problèmes à résoudre, des défis à relever, des difficultés à surmonter. Au final, rien n’est infaisable. Il suffit de dénicher la bonne solution. Quand vous y parvenez, c’est un véritable bonheur… », souligne ce lyonnais de 44 ans.

Après son service militaire, Olivier débute sa vie professionnelle par le premier emploi qui se présente. Ce sera un poste de vendeur en sanitaire et carrelage. Si cette expérience lui permet de se familiariser avec les produits, elle le met surtout en contact avec des professionnels qui lui donneront envie de tenter sa chance dans la pose. Le jeune homme s’inscrit dans une formation accélérée à l’AFPA de Lyon. Il décroche brillamment son CAP en terminant major de sa promotion. Pendant trois ans, Olivier apprend toutes les ficelles du métier chez un artisan qui n’hésite pas à lui confier des chantiers de plus en plus difficiles. « Lorsque j’ai vu que je ne m’en sortais pas trop mal, j’ai décidé de voler de mes propres ailes », raconte le carreleur.

IMG_3161

En 1999, Olivier Roy crée sa propre entreprise artisanale à Villefranche et, depuis cette date, sa société ne cesse de se développer. Aujourd’hui, le professionnel intervient dans toute l’agglomération lyonnaise et jusqu’au mâconnais.

« Je ne travaille que sur le marché du particulier, car j’apprécie le contact direct avec le client final ou l’architecte, précise Olivier. On fait souvent appel à moi pour les chantiers techniquement complexes, par exemple pour poser des dalles sur plots en extérieur ou des carreaux de très grands formats, jusqu’à 3x1m… C’est uniquement le bouche à oreille qui me permet de remplir mon carnet de commandes ».

Jusqu’à présent, l’artisan n’a pas éprouvé le besoin de recruter. Mais depuis quelques temps, l’idée de former un jeune à ses côtés fait son chemin.

« Avec les années qui passent, le travail devient physiquement un peu plus difficile et surtout, j’ai envie de transmettre mon savoir-faire et ma passion », indique le professionnel.

Avec un tel tuteur, le futur salarié d’Olivier Roy est assuré de ne pas rester sur le carreau.